Le petit garçon, au fond de son lit, ouvrit les yeux sur le plafond et soupira. Depuis deux jours sa mère était partie avec sa petite soeur et il se retrouvait seul à la maison avec son père. Ce qui était plutôt chouette sur certaines choses, mais nettement moins sympa pour d'autres, comme le réveil. Liam n'avait pas la douceur de Myriam en ce qui concernait le lever le matin et le garçonnet de douze ans le sentait bien.
Liam « MAAAAAËËËËËLLL ! »
Nouveau soupir du petit brun. Il tourna la tête vers son radio réveil pour constater qu'il n'était que huit heure du matin. C'était tôt pour un lundi de grandes vacances. Trop tôt pour lui en tout cas. Il rejeta la couette et se leva d'un coup, descendant lourdement les escaliers. Il déboucha dans la cuisine, dans laquelle Liam s'affairait devant la cafetière, qui se trouvait démontée en petit morceau. Il pinça les lèvre en un petit sourire envers Maël qui le regardait interloqué. Comment son père faisait-il pour être aussi en forme dès le matin et s'attaquer à la réparation d'une machine qui fonctionnait très bien avant son intervention ?
Liam « La cafetière ne marche plus. Donc il n'y a pas de café. » Maël « J'en bois pas... »
Liam laissa tomber son tournevis sur le plan de travail et regarda son fils, intrigué.
Liam « Ah bon ? Depuis quand ? »
Le petit homme soupira en se dirigeant vers le frigo pour y prendre le jus d'orange et se hisser sur un tabouret haut du bar. La cuisine à l'américaine offrait toutes les commodités possible, quand elle fonctionnait bien...
Maël « Depuis toujours papa... »
Liam hocha doucement de la tête, pensif. Son père avait toujours était mauvais sur ces petites choses là... Il s'employa cependant à servir le jus d'orange de son fils dans un grand verre, et d'y ajouter des glaçons.
Liam « Il a été pressé ce matin. » Maël « Merci. »
Un instant de silence passa, avant que le jeune quarantenaire se décide à tenter de connaître un peu mieux son fils. Après tout, ce n'était pas comme s'il l'avait fait...
Liam « Tu as... une sortie aujourd'hui c'est ça ? » Maël « Un anniversaire. » Liam « C'est ça... Charlotte ? » Maël « Carole. » Liam « Ok. À quatorze heure ? »
Le garçonnet soupira et leva les yeux de son verre pour les planté dans ceux de son père.
Maël « Maman t'as expliqué ? » Liam « Oui. » Maël « C'est à quinze heure. » Liam « Tu as un cadeau ? » Maël « Non. » Liam « Pourquoi ? » Maël « Je croyais que maman t'avais expliqué ? » Liam « J'ai oublié. » Maël « Je ne veux pas y aller. » Liam « Ah... »
L'éleveur tapota des doigts sur la table sans rien dire. Maël quand à lui termina son verre et attrapa une banane dans le saladier à fruit et commença à la manger. Le père en profita pour reprendre la parole, avec calme.
Liam « Tu vas venir avec moi t'occuper des chevaux. Il faut faire les box. » Maël « Je suis obligé ? » Liam « Oui. » Maël « Pourquoi ? » Liam « Parce que je l'ai décidé ? »
Le jeune garçon soupira de nouveau. Il détestait faire les box. Surtout que Liam s'obstinait à lui refuser d'avoir son propre cheval, ou poney. Il n'avait jamais comprit cela... Mais il avait cessé de lutter, prenant son mal en patience et se contentant des chevaux de l'élevage. Après tout, les équidés ne manquaient pas au domaine. Cinquante têtes, à l'année en tout... Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas le choix.
Liam « Donc tu vas t'habiller et on part dans trois quart d'heure. » Maël « D'accord... »
Il termina son verre d'un traite et descendit de son tabouret. Une fois le tout au lave vaisselle et la peau de banane dans le récupérateur, il fila dans sa chambre. La journée commençait mal...
***
Maël « Pourquoi tu veux pas que j'ai un cheval ? » Liam « Parce que. » Maël « Pourquoi on est pas parti avec maman chez Charles ? » Liam « Parce que. »
Le petit brun baissa les yeux sur ses mains. Le 4x4 filait sagement sur l'allée d'un kilomètre et demie menant aux écuries. Bordée par deux prés et limité à trente kilomètres heures, Maël l'avait toujours trouvée bien trop longue. Liam se gara sur le bas-côté pour laisser passer le camion d'un propriétaire. Il était impossible de se croisée autrement.
Maël « Pourquoi je suis obligé d'aller chez Carole ? » Liam « Tu as décidé de refaire le monde ? » Maël « Mais je ne l'aime pas ! Et tu m'avais promis qu'on partirait en ballade... » Liam « Et bien parce que c'est comme ça. On ne fait pas ce qu'on veut dans la vie. » Maël « Tu le fais bien toi. » Liam « Quand tu gagneras mon salaire toi-même, tu feras ce que tu veux. Mais tant que tu vis sous mon toit, tu respecte mes règles. »
Cette fois, le petit brun regarda par la fenêtre, sans oublier de soupirer. Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas de chance. Ni qu'il détestait son père de ne pas accéder à ses demandes. Il avait été élevé dans le plus grand des respects. Mais il devait bien avouer que c'était parfois contraignant de se voir refuser la plupart de ce qu'il demandait.
Le 4x4 noir se gara un peu en vrac devant la sellerie principale délivrant ses deux passagers. Les deux hommes avaient gardés le silence durant les quelques cinq cents mètres qui leur avait resté à faire. Ils s'étaient de suite mit au travail, sortant les chevaux de leur box un à un pour vidé les boîtes, les brosser et les re - remplir. Par chance, à cette période de l'année la plupart des chevaux étaient au pré. Les poulinières et tous leur poulains en l’occurrence, ainsi que les chevaux en convalescence, ce qui faisait bien deux tiers du cheptel. Ne restait plus que quelques étalons, et les juments et chevaux au travail. En plus des propriétaires qui mettaient leurs chevaux en pension là. En tout, environ une vingtaines de chevaux. Et faire ces vingt box prit toute la matinée au jeune garçon et son père. Quand Liam décréta la pause déjeuner à midi et demi Maël était crevé. Il déposa sa fourche avec les autres et se laissa tomber par terre en glissant le long d'un mur.
Liam « Tu verras, tu me remercieras plus tard pour toutes ces séances de sport ! »
Maël coula à son père un regard las et attrapa le sandwich qu'il lui tendait. Il faisait souvent les box avec son père. Liam tenait à faire ce boulot là, laissant les palefreniers nourrir, pailler et sortir les chevaux en liberté. Maël n'avait jamais comprit cette obstination de son père mais il ne se posait pas la question. Il l'accompagnait, même si ça l'embêtait. Secrètement, il aimait bien les moments qu'il passait avec son père après avoir fait les box... Liam s'assit à côté de lui, remettant sa casquette en place et ouvrant une canette de bière.
Liam « T'en veux ? »
Le petit brun lui coula le même regard las que lorsque le brun lui avait tendu le sandwich, sans prendre la peine de répondre. Liam haussa les épaules, posa la bière et lui tendit une canette de cola fraîche.
Maël « Merci ! »
Il entamèrent leur déjeuner respectif en silence, savourant juste l'instant. Puis Maël demanda à son père de lui raconter Full Horse. Liam avait toujours un regard rieur quand il parlait des découvertes et des excursions qu'il avait faite là-bas. Il justifiait les cicatrices qu'il portait par diverses aventures, mais le garçon n'était pas dupe. Il savait qu'il y avait autre chose, mais il se gardait bien de poser les questions. Il gardait les histoires de son père en tête et s'en servait pour s'évader plus tard, rêvant d'intégrer lui aussi l'école nomade quand il en aurait l'âge...
Maël « Et tu prenais toujours Call ? » Liam « Au début oui. Puis quand il est parti à la retraite j'ai pris Orcanta et les autres... »
Le petit homme resta pensif un instant. Il avait toujours admiré l'étalon bai double pearl qui coulait des jours heureux dans un pré en compagnie d'un vieil autre étalon, un croisé lusitanien chocolat. Finwë n'était pas à Liam et sa mère mais il restait ici à la demande d'oncle Izikel.
Liam « Bon aller... On va rentrer que tu puisse te doucher avant d'y aller ! » Maël « Mais ... ! » Liam « Pas de mais jeune homme ! Tu iras à cet anniversaire. »
Le petit brun soupira et se leva la tête basse. Mais il obtempéra, comme il en avait l'habitude...
***
Les mains dans les poches de sa veste, Maël attendait à côté de son père devant la porte d'entrée de chez ladite Carole. Liam avait toqué à la porte et ils attendaient que quelqu'un leur ouvre. Ce qui ne tarda pas. Une ravissante femme, d'une trentaine d'année vint leur ouvrir. Ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules fines. Liam lui servit son plus beau sourire, passant un bras autour des épaules de son fils.
Liam « Bonjour ! Je viens déposer Maël. » Maman « Bonjour !! Maëëël ! Carole t'attendais avec impatience tu sais ! Entrez, je vais la chercher ! ... Carooooole ! »
La maman laissa la porte ouverte et disparu en cherchant Carole à renfort de grands cris. Liam coula un regard enchanté à son fils avec un grand sourire.
Liam « Ben, je comprends pas pourquoi tu ne voulais pas venir, elle est canon la mère de... Carole... »
Le quarantenaire eut un instant de blanc en voyant arrivée la fameuse Carole. L'enfant, du même âge que Maël, devait bien faire le double -ou plus- en largeur que lui. Elle arriva avec un grand sourire et enserra le brunet de ses gros bras. Maël retint son souffle et envoya à son père un regard suppliant. Si Liam ne le sortait pas de là, il ne savait pas vraiment comment faire. Comment pouvait-il lutter face à son double en poids ? En plus, son père lui avait apprit -au grand plaisir de sa mère- à respecter les filles et à ne pas les taper... Et le jeune homme avait eu beau dire ses quatre vérités à Carole, elle ne les entendait pas... Maël souffla un « s'il te plaid... » à son père mais rien n'y faisait. Liam se contenta de faire un grand sourire et un "non" muet.
Liam « Bon et bien je repasse à dix-huit heure ! A toute à l'heure ! »
Et il s'éclipsa avant que Carole ne décide de l'enlacer à lui aussi, laissant son fils seul avec lui-même... C'est dans ces moments là que Maël détestait son père...
***
Myriam « Bonjour, je viens cherché Maël... » Maël « Mamaaaaan !!! »
Le petit garçon sauta dans les bras de sa mère et la serra le plus fort qu'il pouvait. Il avait passé les deux heures les plus pénible de sa courte vie et il n'avait qu'une envie, sortir de là. Sa mère le comprit en un regard et après quelques banalités, ils s'éclipsèrent en vitesse pour prendre le chemin du domaine des Dufour.
Durant le trajet, le petit garçon faisait la tête. Le regard perdu par la fenêtre, il fixait le vide d'un air las. Pourquoi son père l'avait obligé à aller à cet anniversaire ? Il ne comprenait pas. Pourtant ce n'était pas compliqué... Il soupira alors que sa mère garait le 4x4 et passait une main dans ses cheveux ébouriffés.
Myriam « Maël mon chéri... Si je suis parti et que papa t'as amené à cet anniversaire, c'était pour te faire une surprise. » Maël « Une surprise ? Me laisser chez la fille que je déteste le plus ? Moi j'appelle pas ça une surprise... »
Myriam sourit, attendrit par la réaction de son fils aîné. Au dehors, Liam déchargeait un cheval d'un van monoplace. Il avait l'air jeune et ne correspondait pas vraiment à ce que Liam élevait dans les locaux. Plus typé complet que dressage pur, d'un red varnish roan clair. Le garçonnet fronça les sourcils en voyant l'animal se laisser caresser tendrement par son père. Quand ce dernier croisa le regard de son fils avec un sourire, Maël comprit enfin. Il ouvrit grand les yeux et regarda sa mère, éberlué.
Maël « Il est pour moi ?! »
Myriam fut prise d'un fou rire et hocha la tête, laissant le jeune homme sortir de l'habitacle en courant. Il allait avoir son propre cheval... Il avait du mal à y croire, mais il comprenait un peu mieux pourquoi son père lui avait fait passé une si horrible journée.
Liam « Attention ! Il est jeune encore. Son débourrage n'est pas tout à fait fini... Mais on le fera ensemble. »
Maël releva des yeux brillants vers son père. Son propre cheval...
La voix du petit homme envahie l'allée de l'écurie, faisant sursauter quelques uns des chevaux les plus sensibles de l'équipe. Alerté, Liam sorti en trombe de son bureau et percuta de plein fouet son fils qui courait dans l'allée. Izikel rattrapa la petit homme au vol pour lui éviter de tomber les fesses par terre. Maël se laissa remettre sur pied tout en continuant de secouer un papier dans sa petite main, sourire aux lèvres et yeux brillants.
« Papa regardes !!! »
Izikel sourit alors que Liam fronçait les sourcils. Il prit le papier des mains de son fils pour l'examiner de plus prêt. Quand il comprit de quoi il s'agissait, ses yeux s'agrandirent également.
« Second examen ?! Déjà !? »
Il leva les yeux vers Izikel qui hochait de la tête en douceur, les bras croisés sur son torse.
« Comment ça se fait ? » « Il en a le niveau... Il est complètement autonome à cheval tu sais... Il participe aux même cours que la Team. C'est normal. »
Liam soupira, quelque peu désabusé par la vitesse à laquelle son fils grandissait et baissa les yeux sur Maël qui souriait plus encore.
« Et tu es au courant ? » « Je suis à nouveau un de ses examinateurs. » « Ça me rassures un peu... Alors ! Voyons voir tes épreuves ! » « Saut et equifeel ! »
Liam soupira et regarda le papier d'un peu plus prêt alors qu'Izikel rebroussait chemin pour entrer dans la sellerie...
***
Deux jours plus tard, Maël entrait dans l'allée en véritable conquérant, habillé d'une tenue de concours à sa taille. Il fila vers la sellerie, coupant la route à Alejandro qui menait Orcanta dehors et prit en vitesse le seau de pansage de Manny ainsi que son licol.
« Pardon je suis pressé !! » « Je vois ça ! »
Le petit homme fila entre les jambes de la palomino pour rejoindre le box de Manny et Sid et sortir, non sans batailler un peu, le poney gris de son box. Il s'attaqua ensuite à un pansage dans les règles de l'art alors que Liam pénétrait dans l'allée, à bout de souffle.
« Maël ! Je t'avais dit de m'attendre ! » « Je sais ! »
Mais à priori, il s'en fichait, trop concentré sur son pansage. Ale sourit et reprit sa route pour sortir Orcanta. Liam quand à lui prit le chemin de son bureau, et fut accueillit par un Sherlock ronronnant. Vingt minutes plus tard et après pas mal de petits soucis que Maël réglait en criant un peu sur Manny, le poney gris et son petit cavalier partirent à la conquête de la carrière de saut. Liam accompagna son fils et fut vite rejoint par Myriam et Ale. Izikel était déjà là, ainsi qu'une charmante examinatrice. Maël mena son poney devant ses deux examinateurs et se présenta avec sérieux.
« Bonjour ! Je suis Maël Dufour et voilà Manny, mon poney. » « Bonjour Maël, enchantée. Je suis Caroline Menet et tu connais sans doute Izikel Todd. Nous serons tes examinateurs pour tes deux épreuves du jour. Je te laisse dix minutes avec l'accompagnateur de ton choix avant de commencer la détente ? » « Oui. Je choisi ma maman comme accompagnateur. » « Parfait ! Nous vous attendons. »
Le petit cavalier confia les rênes de son poney à son père qui commença à le faire marcher, et parti sur la carrière en compagnie de Myriam. Ils déambulèrent autour des obstacles, Myriam calculant les foulées et expliquant à son fils les meilleures options à prendre. Maël était appliqué et sérieux. Avec les FHE il avait eu une première expérience des concours et se faisait une joie de l'appliquer et de l'étoffer au fil des opportunités qui se présentaient à lui. Il serait bientôt un cavalier de concours aguerri. Dix minutes plus tard il se mettait à poney pour entamer sa détente, passant très vite au trot, puis au galop. Il passa quelques barres isolées montées pour sa détente avant de se présenter devant son jury.
« Je suis prêt ! » « Très bien ! Vas y quand tu veux ! »
Izikel lui sourit depuis son tabouret haut et observa le petit cavalier. Manny n'était pas un poney facile et il ne se laissait pas faire, mais Maël arrivait pour l'instant à lui faire entendre raison. Facilité par le fait que le poney gris se montre grand appréciateur des barres colorées à sauter ! Le couple se dirigea vers le numéro un, un oxer à cinquante centimètre, comme le reste du parcours, et la passa sans encombre, bien au milieu. Ils poursuivaient par une longue ligne courbe et un vertical rouge et blanc. Maël fit coller le côté gauche à son poney, risquant la dérobade de ce côté là pour pouvoir ensuite coupé court et passer devant le huit au lieux d'en faire le tour. Une technique que la souplesse, la petitesse et la rapidité de son poney lui permit mais qu'il ne ferait qu'avec difficulté à cheval, surtout sur des distances aussi courtes. Il se retrouva avec seulement deux foulées pour remettre son poney droit avant de sauter, ce qu'il réussit à faire. Il passa le vertical trois avant de lancer son poney en avant pour franchir le quatre, un oxer en parfaite alignement avec le trois. Il ralenti quelque peu dans la courbe après un long saut au dessus de l'oxer et se dirigea vers le double vertical / oxer violet que représentait l'obstacle suivant. Manny failli s'emmêler les pinceaux entre les deux barres, Maël le poussant un peu trop, mais il ne fit pas de refus et passa l'oxer avec une belle marge. Le petit cavalier entama ensuite une longue courbe pour aller sur le sept et fit un virage serré autour du trois pour aller sur le huit. Il ne lui resta ensuite plus qu'à pousser son poney pour aller passer le neuf, un oxer au bout d'une longue ligne courbe et freiner fort juste après le saut. Il choisi de passer devant le quatre en faisant presque un demi tour mais ce qui lui permit de gagner deux secondes supplémentaires au chronomètre... C'est avec un sans faute que le petit cavalier termina, encaissant les coups de cul de son poney avant de le ralentir et revenir au petit trot vers son jury, tout sourire.
« Alors c'était bien ? » « Très bien ! Je dirais même parfait ! C'était impressionnant ! » « Tu as fait le parcours en vingt deux secondes. Très honorable. Bravo Maël ! » « Merci ! »
Le petit cavalier sourit à pleine dent et caressa l'encolure de son poney gris. Sur le bord de la carrière, Ale, Myriam et Liam applaudissaient.
« On se retrouve dans une heure dans le manège pour ta seconde épreuve. » « Ok ! »
Le petit cavalier reprit le pas et fit un petit signe de la main à ses examinateur avant de rejoindre ses parents et Ale. Il ne lui restait plus qu'à faire les soins de Manny avant de préparer Sid à l'épreuve suivante !
Une fois Manny de nouveau dans son box, Maël sorti Sid de son box pour le préparer à l'épreuve d'equifeel. Le petit cavalier n'avait pas beaucoup travaillée avec le poney splashed white mais Izikel lui avait donné toutes les clés pour réussir. Bien sûr, se serait plus compliqué que ce qu'il avait déjà fait. Sid était un poney anxieux et malgré le fait qu'il soit irréprochable en main, l'éthologue avait mit en garde le petit cavalier : il fallait toujours se méfier de Sid et de ses réactions parfois violentes. Avant cette épreuve, Izikel l'a entraîné en compagnie de Sid mais pas assez selon Liam. Malgré tout, le petit homme est assez confiant. Il équipe son poney de bandes de polo avant de lui enfiler un licol en corde et d'y attacher une longue longe de sept mètres. Il prend son stick et va jusqu'au manège en compagnie de sa mère cette fois. Liam et Ale, eux, sont chargé d'aller au centre de soin avec les juments en gestation. Le trio retrouve les deux examinateurs au manège où ils ont installé le parcours d'equifeel.
« Re bonjour Maël ! Mon collègue examinateur me disait que tu connaissais tous les exercices du jour. Tu as donc le choix de les faire avec ou sans licol. A toi de nous dire au début de chaque exercice ce que tu souhaite faire. Le but est que tu en réussisse le plus possible mais si certains sont raté, ce n'est pas grave. D'accord ? » « D'accord ! »
Maël sourit et fait faire le tour de la structure à Sid pour lui montrer à quoi il aura affaire. Le poney se montre plutôt calme bien qu'un peu vif. Il vint ensuite devant le premier exercice : le trèfle.
« Je vais essayer sans le licol. » « Ok. »
L'éthologue s'avance pour prendre le licol que lui tend le petit garçon et se remet à son poste. Maël attrape Sid par la crinière pour capter son attention tout en lui parlant et au top départ il s'élance. Il est obligé d'encourager fortement Sid mais le poney fini par suivre le petit cavalier au petit trot. Leurs débuts sont un peu chaotiques : Sid ne comprend pas tout et Maël a un peu de mal à se faire comprendre. Cependant ils finissent l'exercice juste dans le temps imparti et sans fausse note. Maël s'empresse de remettre le licol au poney et le groupe s'avance vers l'exercice suivant : le va et vient.
« Je vais garder le licol cette fois. » « Très bien ! On te regarde ! »
Le petit homme place son poney derrière la première barre et commence à l'encourager à reculer avec force de « recule ! » et en secouant la longe. Sid hésite longuement avant de s'exécuter et de reculer régulièrement, jusqu'à la seconde barre au sol. Maël le fait ensuite revenir d'une pression de longe. L'exercice est accompli.
L'exercice suivant est le slalom. Cette fois, le jeune homme décide de le faire sans longe, mais c'est un échec. Sid ne comprend pas ce qu'il doit faire et revient toujours vers le cavalier, ne passant pas forcément derrière les cônes. Maël décide cependant de le refaire mais avec la longe cette fois. Le fait de pouvoir secouer la longe l'aide à éloigner le poney et il passe derrière les cônes comme prévu.
« C'est bien Sid ! »
Le jeune cavalier félicite chaudement le poney avant de passer à l'exercice suivant, toujours en compagnie de ses deux examinateurs et sous le regard attentif de sa mère. Le test suivant est celui du double. Deux petits verticaux sont en place et des barres au sol matérialisent l'espace dans lequel Maël doit évoluer. Cette fois le cavalier décide de détacher la longe et donc de laisser le poney en liberté. Il le place devant le double et se décale avant d'encourager le poney à suivre le mouvement en avant. Ce que Sid fait avec une certaine envie. Il manifeste sa joie de sauté en lançant une ruade après ses sauts avant d'être recadré par Maël. Il rattrape son poney avant qu'il ne s'échappe et passe à l'exercice suivant.
Le dernier exercice est celui du compas. Maël décide de le faire sans le licol et libère donc le poney après l'avoir mit dans le cerceau. Il met un petit moment à capter l'attention du poney mais finalement il arrive à lui faire faire un tour complet du cerceau. Avec une faute parce que Sid met une fois un pied dehors mais sans autre pénalité. Finalement il laisse le poney se défouler et rejoint ses deux examinateurs après validation du dernier test.
« Bravo Maël ! Vraiment c'était très bien ! » « Merci ! J'ai validé ma deuxième année alors ? »
Les deux examinateurs échangent un sourire et c'est Izikel qui confirme d'un hochement de tête accompagné d'un sourire.
« Oui, tu valide ton année ! Bravo Maël ! »
Le petit cavalier sourit et enserre l'éthologue avant de serrer chaleureusement la main de Caroline. Une bonne chose de faite !