« Parce que tu crois que j'en ai quelque chose à faire d'être ici ? Haha ! Et bien tu te trompe mec ! Je ne veux pas plus être ici que toi de te pendre, alors laisse moi faire ce que je veux avec mon cheval, et on en reparlera sans doute jamais ! »
et un cheval...
La demoiselle regarda une énième fois son plafond et soupira en entendant les filles dans le couloir glousser comme des dindes en passant devant sa chambre. Elle détestait ça. Elle détestait être là. Mais elle n'avait pas le choix et elle devait faire avec. Elle devait « assumer ses conneries » comme son père le disait. Mais elle n'en avait aucune envie. Mais finalement, se retrouver ici était moins pire qu'en désintox ou maison de redressement. Au moins ici elle pouvait sortir le soir et fumer et boire ce qu'elle voulait. Elle devait juste se présenter une fois par semaine devant son agent de probation, qui faisait le déplacement rien que pour elle chaque lundi matin. Elle en avait de la chance...
Elle soupira et rejeta les couvertures pour se sortir de son lit et se diriger vers la salle de bain qu'elle partageait avec le reste de ses coloc. Heureusement il n'y avait personne dedans. Elle s'enferma dedans et alluma l'eau de la douche sans passer dessous pour la laisser chauffer. La brunette en profita pour se regarder dans la glace. Elle avait une tête de déterrée. A vrai dire, le décalage horaire ne lui réussissait pas du tout. Mais elle avait quand même décidé de faire quelque chose de sa journée et ce quelque chose, se serait d'aller voir son cheval. Grey Goose... Elle aimait bien son nom. Quand au reste du cheval, elle ne l'avait jamais monté encore et l'avait seulement vu de loin et ce dont elle était certaine, c'est que ce n'était pas un cheval de polo. Et elle, c'était une cavalière de polo. Ce qui la contrariait grandement. Mais elle ferait avec. Elle n'avait pas le choix de toute façon...
Elle se déshabilla et passa en vitesse sous la douche dont l'eau était brûlante. Elle réprima une grimace et se décala pour que l'eau ne la touche plus et ajouta un peu d'eau froide. Parfait ! Elle ne resta pour autant pas très longtemps à se prélasser sous le jet. Non pas qu'elle soit pressé par le temps, mais elle n'avait jamais aimé passer trop de temps sous l'eau. Ainsi, elle eu vite fait de sortir et sécha ses cheveux dans une serviette avant de les attacher en queue de cheval en haut de son crane. Elle s'habilla et ajouta une très fine touche de maquillage à ses yeux, avant de sortir de sa chambre, attrapant son sac au passage. Voilà une bonne chose de faite !
L'air au dehors était frais et elle du croisé les bras en resserrant sa veste pour échapper un peu au froid mordant de cette fin octobre londonienne. Elle détestait le Royaume-Unis. Ces erzats d'américains... Bien qu'en fait, ce soit eux les ancêtres lointains... Elle baissa le nez pour aller au travers le bruine fine qui tombait et se hâta de rejoindre les écuries de propriétaire. Son cheval était arrivée l'avant veille et avait passé ses quarante huit heures de quarantaine réglementaire et il était normalement au box. Mais elle s'était arrangé pour ne s'occuper de rien. Elle ne voulait pas vraiment de ce cheval alors elle ménageait ses efforts. Mais elle était quand même curieuse de savoir si elle pouvait en faire un cheval de polo ou non...
Elle entra peu de temps après dans l'immense bâtiment des écuries. L'écurie des propriétaires, après les bâtiments des élevages, était la plus grande. Et ce n'était pas étonnant vu le nombre d'équidé qui se trouvait dedans. Elle s'arrêta un instant à l'entrée de l'allée principale pour admirer le décors. Elle ne pouvait tout de même pas nier que le site était tout à fait splendide. Elle fit une moue approbatrice et se dirigea vers le plan du bâtiment pour trouver son cheval. Ils étaient rangés par ordre alphabétique alors elle n'avait plus qu'à trouver l'allée de sa lettre et le tour serait joué. Elle eu vite fait de faire ça et sans s'attarder, elle fila vers l'endroit présumé du box.
Elle mit un certain nombre de bonnes minutes avant de trouver la boîte de son cheval. Elle le savait blanc et connaissait son nom. Pour ce qui était du reste, elle avait de vague souvenir. La seule chose qu'elle savait en entrant dans une écurie, c'était que ses trois montures de polo allaient terriblement lui manquer. Elle chercha sur les portes le nom de son cheval et quand elle le trouva, elle fit face au ventaux de bois. En portant le regard au dessus, elle vit de suite... une croupe blanche et marron. Charmant accueil...
« Ah bah super... Quel accueil ! Tu pourrais être plus sympa quand même ! »
En même temps, elle ouvrit la porte du box. Aussitôt, le blanc coucha les oreilles sur sa nuque et releva le nez en signe de menace. Et la réaction de la demoiselle ne se fit pas attendre. Du plat de la main, elle claqua la fesse du hongre qui sursauta, surprit. Il se décala pour laisser de la place à la cavalière, qui s'approcha de sa tête pour lui mettre son licol d'un seul coup, sans réfléchir.
« C'est pas à moi que tu vas la faire mon gros ! Ceux que je montais avant avaient plus mauvais caractère que toi ! »
La demoiselle n'était pas spécialement proche avec ses chevaux. Mais elle ne leur était pas pour autant indifférente. Seulement, elle préférait faire connaissance avant de penser à faire des papouilles. Elle avait eu une relation particulière avec ses chevaux de polo... Ils étaient trois et dressés selon la mode argentine et de base, ils n'étaient pas spécialement proche du cavalier. Elle avait prit cette habitude et la reproduisait avec ses autres montures... Estimant que c'était au cheval de s'adapter et non au cavalier. Un point de vue que nombre de cavalier du Haras enterrerait sans hésiter mais pour l'instant, c'était le sien...
En attendant, elle mena le blanc au dehors de son box et l'attacha dans l'allée de l'écurie, entamant un pansage en profondeur. Parce que le hongre était quand même dans un sale état.
« Pfff... C'est gavant... Où t'as été pour être dans cette état ? »
C'était de mauvaise fois, mais au bout d'une bonne demi heure, elle avait réussi à rattraper la robe du cheval. Elle était de nouveau blanche et brillante. Mais ça n'avait pas été sans recourir à la pierre ponce. Elle avait ensuite soigneusement bandé les membres du hongre et avait prit la direction de l'extérieur avec lui. Elle comptait le lâcher un peu dans un rond de longe pour le faire bouger un peu, histoire qu'il ne se rouille pas trop.
Au dehors, la bruine avait cessé, mais le ciel était toujours un peu nuageux et les éclaircies n'étaient pas pour tout de suite. Un vent frais soufflait du nord en faisant bouger les nuages rapidement. Grey Goose marchait derrière sa cavalière avec la tête haute, regardant partout autour de lui. A vrai dire, c'était un nouveau lieu pour lui comme pour sa cavalière et en grand curieux qu'il était, il ne voulait pas manquer une miette de ce nouveau paysage ! Mais justement, cette méconnaissance du lieu ne touchait pas que le hongre. Ils marchaient depuis cinq bonnes minutes et il n'y avait toujours pas de rond de longe en vue. Ce qui ne manquait pas de faire râler et soupirer la cavalière.
« Pfff... C'est pas vrai ! Il est où ce rond ? »
Elle allait renoncer et rentrer le cheval quand enfin, un des deux ronds du Haras pointa le bout de son nez entre deux bâtiments. Pour ne pas le perdre de vue, la jeune femme quitta les sentiers battues pour couper au milieu des bâtiments et aller plus directement. Ce qui ne manqua pas de beaucoup enthousiasmer le blanc, qui lui, avait bien repéré le carré d'herbe verte qui était donc au beau milieu de ce raccourcit. Aussitôt que le cheval posa un sabot sur l'herbe, il baissa violemment la tête pour brouter, arrachant la longe des mains de sa cavalière, ne manquant pas de lui arracher un petit cri de stupeur.
En moins de deux, elle se retournait vivement, mâchoires serrées et reprenait la longe, donnant des coups secs vers le haut dans celle-ci pour faire remonter la tête du cheval. Encore une fois surprit par tend de vivacité, le blanc releva la tête bien haut, craignant aussi la baffe.
« Ça va pas non ?! Me refais plus jamais ça ! »
Elle considéra le cheval un instant qui gardait la tête en l'air et fit un pas brusque vers lui pour appuyer ses propos. Le blanc recula, craignant d'en prendre une, mais la jeune femme se retourna, dans l'intention de poursuivre sa route. Mais c'était sans compter sur le jeune homme aux bras croisés qui se tenait en plein milieu de son chemin. Il la regarda un instant avec un regard sévère. Angora le dévisagea sans gênes et fini par hausser les épaules en l'interrogeant du regard. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle avait fait et recommencerait si il le fallait. Et après tout, elle n'avait pas lever la main sur son cheval, elle l'avait seulement gronder.
« Quoi ? Tu veux un autographe ? » « Non. Mais je pense qu'il y a d'autres moyens pour faire comprendre à un cheval qu'il a fait une bêtise plutôt que de s'énerver comme ça. » « Super. Maintenant j'aimerais bien passer s'il te plaid, merci. »
Mais le jeune homme ne bougea pas malgré le pas en avant de la demoiselle. Elle planta son regard froid dans le sien mais sans grand succès.
« Je suis moniteur d'éthologie, si tu veux prendre des cours, je suis dispo. » « -rire moqueur de la demoiselle- Non merci, ça va très bien comme ça. »
Elle le poussa gentiment à l'épaule et le jeune homme consentit enfin à la laisser passer.
« Pourtant j'en ai pas l'impression ! Les cavaliers qui sont ici savent en tout cas écouter les conseils. » « Parce que tu crois que j'en ai quelque chose à faire d'être ici ? Haha ! Et bien tu te trompe mec ! Je ne veux pas plus être ici que toi de te pendre, alors laisse moi faire ce que je veux avec mon cheval, et on en reparlera sans doute jamais ! »
La jeune femme tourna vivement les talons en entrainant Grey Goose derrière elle. Pour qui se prenait-il celui-là ? Elle n'avait aucunement envie de ses conseils de toute façon. En colère à cause de cet homme inconnu, elle ouvrit la porte du rond et lâcha le hongre dedans, avant de ressortir. Pour se calmer, elle sorti un paquet de cigarette de sa poche et en alluma une. Elle détestait être accosté de la sorte. Elle fulmina pendant un moment devant la porte du rond, ne regardant même pas le hongre bouger au final, alors qu'elle avait pensé le solliciter un peu. Mais la bruine, fine, pointa de nouveau le bout de son nez, ce qui la fit enrager encore plus. Elle ne tarda pas écraser sa cigarette et rouvrir la porte du rond pour finalement remettre le cheval dans son box. Elle enleva rapidement les bande de polo et reprit le chemin du manoir pour aller dans sa chambre. Elle détestait ce genre de journée et elle n'avait plus aucune envie de rester là. Finalement, la désintox aurait peut-être été une meilleure solution...
« Saleté de cheval qui a peur de tout... Le jour où j'arriverais à en faire quelque chose de celui là, il pleuvra des blancs de dinde... »
et un cheval...
« Tuuut !! » La demoiselle ouvrit les yeux et se releva en sursaut, pestant intérieurement envers l'idiot fini qui klaxonait sous ses fenêtres. Rageusement, elle enfouie son visage entre ses oreillers et étouffant un grognement. Quand ce n'était pas ses colocataires, c'était des cavaliers à l'extérieur ! Quelle aubaine... Elle soupira avant de se redresser sur son séant, et se frotta les yeux d'une main. Décidément, son séjour londonien n'avait pas grand chose pour lui plaire...
Après un plutôt long passage dans la salle de bain qui avait fait hurler de rage l'une de ses colocataires, la brunette avait rejoint la cuisine. Elle n'avait rien de spécial à faire hormis le fait de s'occuper de son cheval -ce qui lui prenait déjà pas mal de temps- et elle avait décidé de tester les réactions du cremello cette fois-ci. Elle n'avait certes pas encore posé une seule fesse dessus, mais si le cheval avait peur des balles et des maillets de polo, ce n'était même pas la peine de commencer un entraînement avec lui... Il lui faudrait d'abord passer entre les mains de l'éthologue du Haras pour le désensibiliser aux objets. Ce qui ne l'enchantait guère, mais elle n'aurais pas vraiment le choix.
Elle avala rapidement un petit déjeuner avant de prendre le chemin de la sellerie. Son grand casier l'y attendait et elle resta un certain temps posté devant, à la recherche de ses affaires. Non pas que se soit mal rangé, mais elle avait tellement de chose à l'intérieur qu'elle hésitait. Licol rouge ou noir ? Longue longe ou courte ? Elle hésitait simplement sur ce genre de futilité. Rien de grave en somme. Et elle se décida finalement pour un ensemble rouge avant de prendre le chemin de l'écurie avec son sac de pansage. Malheureusement pour elle, Grey Goose ne s'était pas changé en poney de polo dans le nuit et sa robe immaculée -qu'il conservait propre d'ailleurs par un tour de passe passe qu'elle ne connaissait pas- était toujours bel et bien là. Ses yeux bleus acier la perçant tout comme elle perçait le monde. Finalement, son père l'avait peut-être bien choisi ; ils se ressemblaient pas mal tout les deux. Même regard et même caractère de bourrique.
« Salut Grey. Bien dormi ? »
Évidemment, l'étalon ne prit pas la peine de répondre et se contenta de la regarder d'un œil alerte et méfiant. Quand elle approcha la main, il eu un mouvement de recul. La demoiselle pesta en posant les poignets sur ses hanches.
« Oh ça va ! Je vais pas te frapper ! »
Pour corroborer ses dires, elle tendit une friandise au blanc qu'elle sorti de sa poche. Tout de suite, l'équidé se montra complètement coopératif. Angora soupira en levant les yeux au ciel d'exaspération.
« Morue va ! »
Elle s'attaqua aussitôt au pansage de son cher et tendre blanc, avec rapidité mais minutie. Hors de question de laisser un seul grain de poussière sur sa robe diaphane. Quitte à user de la pierre ponce ou autres artifices. Mais elle n'en eu pas besoin. Seul ses membres étaient un peu tachés, et elle vint à bout de tout avec un bouchon et une éponge humide. Une fois le pansage terminé, elle posa des bandes de polo d'un rouge vif éclatant sur ses membres et lui enfila le licol assorti avant de le sortir de son box. Autant faire les choses bien !
Clopin clopa, elle prit la direction du rond de longe le plus proche en espérant qu'il soit libre. Mais elle ne se faisait pas trop de soucis avec ça. La grisaille, bien que présente, ne déversait pas sa pluie depuis quelques jours et les terrains étant secs, tout le monde en profitait pour faire un peu de cross et de saut en plein air. Les ronds étaient donc libre comme l'air ! Et quand elle atteignit celui qu'elle visait, il était effectivement vide. Un coup de chance en même temps ! Quand on voyait le nombre de cavalier qui se pressait au Haras ! Plus de cent désormais... Ce qui faisait sacrément du monde... Et sans compter sur l'équipe adverse qui faisait grimper l'effectif à un peu plus de cent cinquante... En attendant, elle ne s'attarda pas trop là dessus et ouvrit le rond pour y lâcher son blanc. Celui-ci ne tarda pas à en faire le tour et prendre l'allure supérieure pour se dégourdir un peu les jambes. Mais le tout avec une certaine sagesse. Et sans se rouler... Il était un peu étrange ce cheval... Enfin ! La jeune femme haussa des épaules et reparti vers la sellerie, sa longe rouge dans la main.
Elle ne tarda pas à revenir avec une petite balle blanche et un maillet de polo. Le moment de vérité approchait. Grey Goose était toujours dans le rond et regardait avec intérêt vers les prés, sans porter la moindre attention à sa cavalière qui revenait. Mais alors qu'elle était seulement à quelques pas de lui, le blanc fit brusquement volte face et prit le galop pour aller à l'opposé d'elle.
« Et merde... Hey morue ! Viens là ! »
Elle s'approcha du cheval, toujours avec les deux objets dans la main, mais à peine avait-elle fait quelques pas vers lui qu'il détalait de nouveau dans l'autre sens. Ça commençait bien tiens ! En tout cas, c'était de mauvais augure pour elle... Et elle n'aimait pas vraiment l'idée de devoir demander de l'aide... Mais en même temps, elle n'aurait pas vraiment le choix. Parce que la désensibilisation et elle, ça faisait au moins quarante milles... Elle soupira et fit une dernière tentative, mais le cheval se cabra à demi avant de partir, à vif et tremblant.
« Franchement ?! T'es chiant. »
En râlant dans sa barbe, elle prit le chemin de la sortie pour aller ranger son matériel. Le tout n'avait même pas quitter ses mains ! C'était bien la peine d'avoir tout ramené... Elle alla directement ranger le tout à la sellerie, histoire de laisser un peu de temps à Goose pour se remettre de ses émotions, puis elle rejoignit le cheval, avec cette fois une chambrière en main. Même s'il avait peur, elle comptait quand même le faire bouger un peu. Ce n'était pas le moment de perdre ses mauvaises habitudes... Le warmblood se prêta volontiers au jeu et répondit sagement aux commandements de sa cavalière, même s'il se méfiait un peu d'elle, s'attendant à voir réapparaître une balle d'un moment à l'autre. C'est en soupirant que la demoiselle stoppa la séance, menant le blanc au pré pour qu'il se détende définitivement. Il était tout de même rester trop tendu et méfiant pour qu'elle fasse quelque chose de constructif. Elle n'avait plus qu'à trouver le moniteur d'éthologie ! Et c'est en râlant qu'elle prit la direction de l'office des moniteurs, avec la ferme intention de trouver cet homme dont elle n'avait entendu que des louanges...
En attendant, il fallait qu'elle s'y attende. Même si Grey Goose était tranquille et courageux comme cheval -elle n'avait pas à se plaindre de cela- il n'était pas un cheval de polo. Et elle le répétait sans arrêt à son père, avec le secret espoir qu'il regrette de l'avoir envoyé ici. Les mains enfouie dans les poches de son manteau, les cheveux au vent, elle s'engouffra dans les stalles du Haras, pour atteindre le petit bureau attenant au club-house. Elle ouvrit la porte à la volée sans prendre la peine de frapper et balaya la pièce du regard. Quatre petits bureaux se serraient les uns contre les autres avec chacun leur ordinateur. Le reste de la pièce comportait de grandes armoires d'ouvrages bien divers et une grande table de conférence avec son écran et son rétroprojecteur. Et sous un bureau, les pieds d'un moniteur. La demoiselle s'approcha avec assurance et se pencha un peu.
« Bonjour. Je cherche Mr. Todd, vous savez s'il est là ? »
Les pieds se relevèrent, découvrant un visage tout sourire, à demi caché par des mèches de cheveux châtain clairs.
« Tu l'as devant toi... »
Il continuait de sourire mais la demoiselle pas du tout. Elle reconnaissait ce visage, ayant eu une légère altercation avec lui la semaine précédente. Et aussitôt, elle regretta de devoir lui demander son aide.
« Toi ?! » « Ça t'étonne tant que ça ? Je t'avais dis que si tu voulais de l'aide... » « Oh ça va ! Ben justement, j'en ai besoin. Mon cheval à peur du matériel de polo, il faut le désensibiliser. »
Le jeune homme se laissa choir dans son fauteuil avec une certaine satisfaction sur le visage. Angora pour sa part croisa rageusement les bras sous sa poitrine et le fixa d'un regard hautain.
« Alors ? »
Elle ne l'aimait déjà pas, pas la peine qu'il en rajoute.
« Alors j'accepte de t'aider. » « Juste de m'aider ? » « Quoi ?! Tu ne crois tout de même pas que je vais faire tout le boulot ? » « Ça m'arrangerais. » « Et bien perdu ! Je ne fais que donner des pistes de travail. Et j'en ai beaucoup alors si tu ne veux pas... » « D'accord ! D'accord... Pas de soucis. Demain même heure ? » « Demain soir, je ne pourrais pas avant. Vingt heure. »
Il la fixa avec cet air de petit prince satisfait, ce qui la mettait encore plus en colère. Lui avait bien comprit la chose et en profitait. D'habitude c'était elle qui jouait ce rôle là, mais à l'instant présent, elle était en position de faiblesse. Elle soupira et détourna le regard.
« Bien. Demain vingt heures. » « Rond de longe près des élevages. »
Elle hocha la tête et tourna les talons. Hors de question de devoir en plus de ça supporter son sourire de vainqueur. Surtout qu'elle avait bien d'autres choses à faire. Londres offrait des milliers de possibilités et elle comptait bien en profiter pour oublier ce sale type. Quoi de mieux qu'un bon pub pour ça ?
Ut enim quisque sibi plurimum confidit et ut quisque maxime virtute et sapientia sic munitus est, ut nullo egeat suaque omnia in se ipso posita iudicet, ita in amicitiis expetendis colendisque maxime excellit. Quid enim? Africanus indigens mei? Minime hercule! ac ne ego quidem illius; sed ego admiratione quadam virtutis eius, ille vicissim opinione fortasse non nulla, quam de meis moribus habebat, me dilexit; auxit benevolentiam consuetudo. Sed quamquam utilitates multae et magnae consecutae sunt, non sunt tamen ab earum spe causae diligendi profectae.
- “ Victus universis caro ferina est lactisque abundans copia qua sustentantur, et herbae multiplices et siquae alites capi per aucupium possint, et plerosque mos vidimus frumenti usum et vini penitus ignorantes. ”
Novo denique perniciosoque exemplo idem Gallus ausus est inire flagitium grave, quod Romae cum ultimo dedecore temptasse aliquando dicitur Gallienus, et adhibitis paucis clam ferro succinctis vesperi per tabernas palabatur et conpita quaeritando Graeco sermone, cuius erat inpendio gnarus, quid de Caesare quisque sentiret. et haec confidenter agebat in urbe ubi pernoctantium luminum claritudo dierum solet imitari fulgorem. postremo agnitus saepe iamque, si prodisset, conspicuum se fore contemplans, non nisi luce palam egrediens ad agenda quae putabat seria cernebatur. et haec quidem medullitus multis gementibus agebantur.
Haec subinde Constantius audiens et quaedam referente Thalassio doctus, quem eum odisse iam conpererat lege communi, scribens ad Caesarem blandius adiumenta paulatim illi subtraxit, sollicitari se simulans ne, uti est militare otium fere tumultuosum, in eius perniciem conspiraret, solisque scholis iussit esse contentum palatinis et protectorum cum Scutariis et Gentilibus, et mandabat Domitiano, ex comite largitionum, praefecto ut cum in Syriam venerit, Gallum, quem crebro acciverat, ad Italiam properare blande hortaretur et verecunde.
Quapropter a natura mihi videtur potius quam ab indigentia orta amicitia, applicatione magis animi cum quodam sensu amandi quam cogitatione quantum illa res utilitatis esset habitura. Quod quidem quale sit, etiam in bestiis quibusdam animadverti potest, quae ex se natos ita amant ad quoddam tempus et ab eis ita amantur ut facile earum sensus appareat. Quod in homine multo est evidentius, primum ex ea caritate quae est inter natos et parentes, quae dirimi nisi detestabili scelere non potest; deinde cum similis sensus exstitit amoris, si aliquem nacti sumus cuius cum moribus et natura congruamus, quod in eo quasi lumen aliquod probitatis et virtutis perspicere videamur.
Nec sane haec sola pernicies orientem diversis cladibus adfligebat. Namque et Isauri, quibus est usitatum saepe pacari saepeque inopinis excursibus cuncta miscere, ex latrociniis occultis et raris, alente inpunitate adulescentem in peius audaciam ad bella gravia proruperunt, diu quidem perduelles spiritus inrequietis motibus erigentes, hac tamen indignitate perciti vehementer, ut iactitabant, quod eorum capiti quidam consortes apud Iconium Pisidiae oppidum in amphitheatrali spectaculo feris praedatricibus obiecti sunt praeter morem.
J'ai OOO Lignes Merci au correcteur ! Box de Grey Goose